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Mère

Mère Zoom sur Mère


Grotte protectrice, pieuvre, amour infini, cannibalisme psychique, chaleur et tendresse, cordon ombilical noué, sécurité, étouffement, etc….

La mère....

LA MERE!!!

The mother...

La grande TOUTE

Toute mère a le potentiel en elle de vous faire le coup de la "crise du retour à domicile". Elle peut vous  la faire tôt ou tard (et il vaut mieux que ce soi le plus tôt possible pour pouvoir en être véritablement débarrassé(e) avant la cinquantaine), le coup du retour à cet état hautement narcissique pour elle : l'englobement du petit être intra-f½tal, alias vous. Vous avez été sa chose, une partie d'elle-même, une incarnation de sa chair. Elle vous a senti(e) en elle-même et elle n'est pas prête à vous lâcher comme ça….


Comment en sortir
Au commencement était...la grotte intra utérine. Certaines images peuvent surgir, lié au fantasme maternel d'englobement, celui de votre mère ou le vôtre. Selon votre vécu personnel, vos grottes vont être belles, de glace, profondes, dangereuses, noyées, labyrinthiques. Toutes les images de grottes, de souterrains, de doudounes, de cocons divers et variés, sont donc hautement louches. Vous avez conservé dans votre psychisme l'image d'une mère intérieure (et peut-être extérieure) englobante. Dans le meilleur des cas, vous restaurez votre sentiment intérieur de sécurité, étayé sur l'enveloppement et le portage parental. Dans le pire des cas, vous explorez votre sentiment intérieur d'étouffement, de type Jonas dans sa baleine ...


C'est donc tout un travail pour en sortir...Après la grotte, y'a t'il une sortie? Il existe aussi un autre fantasme maternel qui a pu laisser des traces, et parfois plus que des traces, dans votre psychisme: le fantasme d'attachement de votre maman, oscillant entre jolie ficelle et chaines tenaces, le lien ou cordon. (Voir corde , fil)

  • Dans un lieu assez sombre, belle image d'une grotte régressive, la mère tisse ses liens, lianes et autres chaînes, au mur, au plafond, au sol. Si vous êtes à ses côtés, mais en train de lui faire remarquer qu'il y a un n½ud mal placé dans son macramé, vous avez peut-être une vague chance de ne pas rester englué(e) dans le fantasme maternel.
  • Si vous rêvez, de plus, de couper ces cordons divers et variés, votre esprit de rêve vient de faire un bref séjour dans votre nombril, lieu clef s'il en est. Il vous donne une chance, toutes les nuits, de digérer cette ultime et définitive coupure qui vous a marqué(e) à la naissance. Vous avez alors, toutes les chances de sortir du fantasme maternel.
  • A moins que vous ne rêviez d'écharpes moelleuses, froufroutantes et toutes dégoulinantes de petites excroissances de velours. Vous avez fort peu de chances de sortir du fantasme maternel. Auquel cas, mettez-vous au tricot. Au moins, c'est vous qui l'aurez faite….Ce sera toujours une consolation apparente. Donc, si une mère vous offre une écharpe, refusez-là. Ou offrez là à votre belle-mère. La boucle sera bouclée.


Oh bonne mère...
Ce grand symbole, tout comme tant d'autres, nous présente deux facettes, l'une positive et l'autre négative, avec tout un pannel de déclinaisons possibles entre les deux.
  • La mère nourricière se décline sous de multiples formes. Il y a la bonne mère, la mère bonne, la mère et la bonne. Si vous êtes une femme, choisissez soigneusement votre pôle d'identification. Si vous vous situez plutôt comme un(e) enfant perdu(e) et que vous erriez dans vos rêves à la recherche incessante de la BONNE MÈRE, ne criez pas au manque inéluctable. C'est soit qu'elle vous a manqué et qu'elle n'a pas été assez bonne, soit qu'elle vous manque encore et qu'elle a été trop bonne! Sachez choisir sagement dans quel camp vous vous rangez. Il y a la mère grotte, la mère poule, la mère enveloppe, la mère couverture, la mère, la mère, la mère...
  • La mauvaise mère existe aussi. Un souvenir d'enfance vous envoie l'image d'un(e) enfant roi(reine), à qui l'on sert son petit déjeuner solitaire et grandiose, sur une longue table de bois. La mère est lointaine, ailleurs, au regard hautain. La bonne est là, qui sert l'enfant. Qui donc est la bonne….Mère ??? Parfois, il est nécessaire, comme dans les contes, de séparer soigneusement l'image de la bonne et celle de la mauvaise. Sait-on jamais….Les représailles, ça existe, en cas de désaccord ou de critique. (Voir meurtre).

Il est possible que vous rusiez et que vous rêviez de votre tante. Bel exemple de déviation fort rusée de votre inconscient....Ou comment faire porter le chapeau de vos reproches toujours latents(e) à quelqu’un d’autre que votre mère en ligne directe. Que sa cuisine soit odieuse, mauvaise, que les meubles soient trop petits à vous faire mal au dos, que même votre tante ne se ressemble plus, qu'elle soit moche, stupide et laide, tout cela n’a pas d’importance, vous pouvez y aller sans hésiter....Si ce n’est elle, c’est donc sa s½ur. (Voir tante, cuisine).


La mère y est et le père aussi
S'il y a de la mère, il y a du père quelque part. Sinon, il y a un os. Est-il présent, absent, complémentaire ou opposé, soutien de famille ou satellisé? Comment les rapports de ce couple parental se déploient t'ils? Rêvez-vous de couples parentaux légitimes ou non, professionnels ou ludiques, idylliques ou sataniques? Et si vraiment la mère s'obstine à être seule figure parentale de vos rêves, portez-y remède rapidement à votre façon.

Quelqu'un vous chuchote à l'oreille que votre mère vous a volé une bouteille de Perrier. (rêve rare, je vous l'accorde et de plus un tantinet publicitaire). Non, votre petite copine d'enfance qui souffrait de l'absence de son père décédé, car si pour elle le père n'y était pas, pour vous le "père y est". Ou plutôt, il y était et il a été volé…. Par votre mère. Ce message ravageur est, bien entendu à moduler selon que le messager se révèle une personne amie ou ennemie. Votre mère vous a donc volé votre père….Une seule solution, buvez Perrier et éliminez…qui vous voudrez!!

Mais il existe pire, la mère voleuse de la place du père est l'une des figures possibles de la Grande Mère. Surtout si elle est grande, avec une grosse voix et une fourche à la main…Méfiance. Non, ce n'est pas le loup qu'il faut accuser…Après tout c'est la mère qui envoie le petit chaperon dans la forêt…Faudrait pas l'oublier, tout de même!!!


La mère église
Si elle vient à vous dans une église, prudence. Une identification excessive à une grenouille de bénitier ou à une opposante acharnée à la religion de nos pères, ne vous aidera guère. Toute mère située dans une église est capable de vous refaire le coup de l'immaculée conception et d'évacuer le père géniteur. (Voir église)

Après cela, vous vous retrouvez avec un ¼dipe divin et cosmique, sommé d'étriper le père, alors que c'est interdit (homme) ou tentée par les épousailles du père, interdites aussi (femme). Il vous reste les ordres, le voile et tout le reste. Sans géniteur avec lequel vous coltiner vraiment, vous voilà mal parti(e). Vous n'aurez que des images sublimées et sacrées, indéboulonnables à vie.

Il vous restera la prière….


Une dimension maternelle
Mais il n'y a pas que votre mère à vous,la mère réelle et extérieure, il y a aussi et surtout, votre propre dimension maternelle intérieure. Cette fois-ci, c'est l'amour, la douceur, la tendresse, le sens du sacrifice , la capacité à contenir en vous les douleurs et tensions d'autrui et à les consoler, votre possibilité de soutenir, d'aider, de donner qui seront en éveil.

Il est à noter, tout de même, que toutes ces qualités ne vous viennent pas du Saint Esprit et de la Vierge Marie elle-même. Tout de même, vous allez devoir admettre que, quelque part, cela vous vient aussi de votre propre mamounette. C'est à elle que vous devez votre capacité de porter, de cocooner, de prendre soin, de soutenir, d’enfanter, de donner vie...


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