Résister
Vous revenez de congés et c'est le cirque le plus noir dans vos dossiers. Vous ne retrouvez plus rien, et en plus, l'empilement est monstrueux. Il n'y a même plus une seule feuille blanche. Bref, c'est le plein, le ras, le bol.
Et de plus, vos collègues ont pris un malin plaisir à ne rien faire et à disperser vos petites affaires personnelles. Et, en plus, l'un ou l'une d'entre elle tente de vous donner un travail titanesque à réaliser!!!! Il est donc possible que vous ayez quelque sentiment de persécution lié à l'une ou l'autre personne se trouvant sur votre lieu de travail, il vous reste à savoir si c'est réel ou imaginaire!
Un seul conseil, dites non et repartez en congés, vous n'avez rien à prouver à personne.....en congés de vos préoccupations excessives dans votre travail, bien sûr.....et surtout, en congés de toute relation malsaine à votre travail, de tout conflit larvé vous conduisant à des ruminations, de tout harcèlement moral même insidieux. Car si vous ne vous défendez pas rapidement, le conflit généré dans votre esprit ne pourra pas y demeurer indéfiniment.
Au bout de quelques mois de persécution psychique, votre inconscient va expédier tout cela, dans vos cellules et c’est parti pour la maladie. Méfiance, elle peut devenir chronique. Il faut absolument mobiliser vos énergies de défense de toute urgence. Convocation de tous vos globules blancs mangeurs de corps étranger, stratégie de défense et aussi d’attaque, gris gris et sorcellerie, seront les bienvenus.
Des mantras de protection peuvent être nécessaires : (petites phrases à se répéter en auto-suggestion post-hypnotique, avant de dormir, durant la journée ou tout haut face à la personne qui vous persécute...) - Personne ne décide à ma place (sauf le chef, ne pas oublier la seconde partie)
- Ce n’est pas lui ou elle qui fait la loi (200 fois par jour)
- Je suis bon(ne), efficace, formidable (5O fois par jour minimum)
- Je ne suis coupable de rien (450 fois par jour)
- Je n'ai pas de compte à rendre (évitez ce mantra avec votre chef, ca peut surprendre)
Gagner
Lors d'un rêve idyllique, vous finissez par river leur clou à ces personnages que vous allez devoir supporter des années et des années entières encore. Vous finissez par leur dire leur fait, par oser exprimer ce que vous ressentez intimement, par leur balancer leurs quatre vérités. Ah que ça fait du bien.....Hélas, mille fois hélas, vous êtes dans le train du rêve. Si la simple répétition d'un mantra protecteur n'a pas fonctionné, il va vous falloir passer à un niveau supérieur d'action. Que faire pour vous permettre d'oser dire ce que vous avez sur le c½ur, de façon métaphorique bien sûr? Quelques pistes : - Une technique psychothérapeutique, nommée le psychodrame, consiste à s'imaginer dans la situation et à la mettre en scène. Il suffit de trouver des protagonistes prêts à jouer le rôle du punchingball et à vous donner la réplique en restant le plus neutre possible (dur, dur parfois....). Vous vous étudiez dans cette scène de joyeux défouloir, tout en prenant soigneusement votre pied à peaufiner les insultes, les reproches, les vieilles haines que vous cultivez depuis des lustres. Lorsque vous avez terminé et que votre protagoniste a bien compris le problème, c'est lui (ou elle) qui va jouer votre rôle. Vous changez de chaise et c'est à votre tour d'en prendre plein la tête. Vous aurez tout le loisir de réfléchir, alors, à la pertinence des arguments et au choix des mots que vous aviez précédemment choisis. Bon amusement.
- Si la technique précédente n'a aucun effet et vous semble ressembler à une prise de tête stérile et inutile, changez de méthode. Une autre technique thérapeutique se nomme le kung fu et vous pouvez la pratiquer sans courbature, sans représailles, sans apprentissage technique et sans modération. Il vous suffit de pousser le KIAI (le cri qui tue) au moment de vous endormir et c'est bon pour entrer dans la petite mort du sommeil. Mais, une fois encore, n'oubliez pas que ce personnage de rêve, même s'il ou elle ressemble tout à fait à votre collègue, est avant tout une partie de vous-même, c’est à dire la facette de vous-même que vous projetez sur votre collègue, car il est toujours plus facile de penser que c'est l'autre qui a tort...
- Vous pourriez aussi, jouer aux fléchettes, faire du tir à l'arc ou au pistolet, en guise de consolation, pour trouver une voie d'expression à vos pulsions agressives. Une bonne bagarre, un bon crêpage de chignon, une bonne gifle ou plus si affinité peut vous tenter...Il est toutefois important de vous souvenir qu'il s'agit là d'une simple décharge d'énergie en trop et que cela ne va pas résoudre votre problème de fond. Et cette facette de vous-même peut ne pas apprécier ces tentatives de piqures vengeresses, même déguisées en séances d'acupuncture (Voir colère )
- Une autre technique consolatrice est celle dite du déménagement., mais celle ci ne se décide guère et dépend de votre inconscient. Si vous rêvez que vous déblayer les affaires d'une ancienne collègue ou qu'elle est enfin partie en retraite, votre situation s'améliore doucement, vous allez pouvoir trouver votre place...
S'affirmer
Il est important de garder en mémoire que notre zone professionnelle est celle où risque de régner la plus grande servilité. Tout cela dépend si vous avez intégrés des gènes de lapin ou de rusé renard, certes, mais ne vous illusionnez pas trop sur vos instincts de prédateur....La société, même si elle semble générer des jeunes loups aux dents longues et quelques requins carnassiers, a plutôt besoin, dans l'ensemble, d'un bon troupeau de moutons bêlants ou de lapins apeurés.
Or donc, c'est cette servilité obéissante qui est l'atmosphère ambiante depuis l'école jusqu'au travail (en dehors de quelques illusoires éruptions universitaires, soupape de sécurité). Et ce genre d'atmosphère vous colle aux basques d'une manière quasi indélébile. Autant lorsque vous étiez petit, aux prises avec les demandes parentales, cela pouvait se comprendre, autant quand vous étiez grand, aux prises avec les demandes de votre ou vos chefs, cela pouvait à la rigueur encore s'entendre, autant s'il s'agit d'un ou d'une de vos pairs, il va vous falloir sortir de cette position d'enfant subordonné.
Un petit Test. Quelqu'un claironne la célèbre phrase: "Il faut que...il faudrait que...Ce serait bien si..." Selon votre réponse, vous saurez quel genre d'animal vous êtes au travail :