Cinéma
Rêver ne vous suffit plus…Il faut qu'en plus, vous vous fassiez du cinéma!!!
Qui a écrit le scénario?
Observez bien le titre du film, car vous saurez ainsi ce qui se passe en coulisse de votre psychisme. Si vous vous jouez Tarzan et Jane, c'est tout de même autre chose que Godzilla. Notez bien aussi le nom de celui qui a écrit le scénario que vous vous obstinez à vouloir suivre.
- Si c'est dieu et que vous soyez coincé(e) dans l'histoire du déluge et de Noé plusieurs nuits d'affilée, vous avez très clairement un excès d'énergie dans votre méridien de la vessie qui, de plus, stagne. "Après moi, le déluge" pourrait sembler un titre approprié.
- Si c’est votre père ou votre mère qui ont écrit le scénario, ce n’est plus du cinéma, c’est la dure réalité…. Et vous continuez à jouez le scénario d'un ou d'une autre en croyant que c'est votre choix le plus personnel. Votre inconscient a la bonne idée de vous mettre les points sur les I et de vous indiquer que ce scénario n'est pas le vôtre. Réagissez (Une bonne psychanalyse de 7 ou 8 ans devrait suffire).
- Si c'est vous qui avez écrit le scénario, demandez vous qui vous tentez d'entraîner dans votre cinéma intérieur? Peut-être lui ou elle souhaiterait cesser de jouer un rôle dans votre casting, pour pouvoir enfin, aller jouer ailleurs. Et si vous jouez la grande scène du 4, version dure, en permanence, jour et nuit, à cette personne, dites-vous bien qu'il ou elle pourrait bien se lasser de n'être qu'un second rôle dans votre super production.
Quel scénario?
Il est fondamental de bien observer les répétitions, car c'est justement dans ces scènes qu'il vous faut répéter jusqu'à plus soif, que se niche votre vérité la plus intime, celle qui vous donnera enfin la clef, et peut-être même le dénouement. Car le plus difficile à obtenir, dans les rêves de film, c'est le mot de la fin. A chaque fois, on se réveille !
Un exemple de scénario simplissime, tel que peut vous en concocter votre inconscient en panoramique: Un mafioso Italien au grand c½ur traverse votre écran nocturne. Son histoire est bouleversante. Il se meurt d'amour pour une belle blonde qui ne le sait même pas. La femme du mafioso préfère lui faire croire que cette femme blonde est morte, pour lui cacher qu'elle est partie avec un autre et pour lui éviter de s'énerver un tantinet ou de se sentir humilié. Une explosion, une balle de revolver, une strangulation, tout est bon à la femme du mafioso, pour traquer la belle qui rend fou d'amour son idiot de mari. Le tueur favori du mafioso accepte de jouer cette scène apocalyptique, consistant à mitrailler la blonde et son amant, dans tous les coins d'un restaurant et à embarquer le mafioso avant qu'il y ait eu le temps de constater que le sang c'est de la sauce tomate. Une fois le meurtre de la blonde accompli, du moins en apparence, le mafioso hésite à égorger sa propre femme qui lui avoue avoir commandité cette exécution pour le garder pour elle. Le mafioso grince des dents, mais prend sur lui et ne lui arrache pas la tête. Il n'apprendra qu'à la mort de sa femme, que son tueur attitré avait obéi à sa femme et fait semblant de tuer la blonde.
Facile comme tout à décoder, non? Plus facile que blanche-neige...
A qui vous identifiez-vous?
- La belle idiote qui n'a rien vu. Vous êtes totalement inconscient(e) de vos pulsions meurtrières intérieures. Heureux veinard(e)!!!!
- Le mafioso qui va souffrir toute sa vie, regretter la blonde, haïr sa femme, puis regretter encore plus de l'avoir haïe quand il saura que la blonde n'est pas morte... Vous n'êtes jamais content(e)et vous vous fustigez en permanence. Il existe un petit livre très rigolo: "Le manuel du parfait petit masochiste". Faites en votre livre de chevet.
- La femme assez stupide pour se sacrifier à un idiot qui ne l'apprécie pas à sa juste valeur et qui ferait bien mieux de s'envoyer en l'air avec celui qui l'aime en secret? Votre narcissisme est tombé bien bas, dans vos chaussettes.
- Le tueur qui aime la femme du mafioso d'une drôle de façon, qui aime le mafioso d'une façon encore plus étrange puisqu'il préfère disparaître pour se soustraire à sa colère meurtrière après lui avoir fait prendre des vessies pour des lanternes et qui aime son chien, d'une façon encore plus étrange et indescriptible? Vous êtes pervers(e).
- Au chien du tueur qui lui a pissé sur la jambe de pantalon quand il a tiré à blanc sur la blonde? Vous êtes bête.
- Au couteau du mafioso qui a senti vibrer la haine dans sa main, lorsqu'il a failli égorger sa femme? Vous êtes vraiment sous tension, à cran.
Dans tous les cas si vous arrêtiez de mater la télévision le soir, vous dormiriez un peu plus tranquille...
|
|