Habituellement, si ce n'est pas vous, c'est l'autre. Mais là, pour une fois, dans votre rêve et dans votre inconscient et bien, ce n'est plus tout à fait vrai. L'autre, c'est aussi et surtout vous. Certes, ce n'est pas vous dans votre totalité, mais il y a tout de même un petit bout de l'autre dans vous.(Bon, d'accord, il y a tout de même un bout de l'autre dans l'autre aussi). Est-ce clair?Mais cet autre est aussi autre. Différence irréductible et indiscutable. Sujet, en principe, mais bien souvent aussi, objet de votre désir. C'est ainsi que vous pouvez vous servir de l'autre, sans vergogne: comme miroir, bouc émissaire, reflet, punching ball, modèle d'identification, et en même temps de différenciation. Car, pas de moi sans l'autre.Qui donc est qui, dans cette affaire? (voir Moi)
Se distinguer ou se confondre?
Et comment, dès lors, se distinguer de l'autre tout en restant en relation??? La fusion est aisée. Il n'y a qu'à voir combien il est facile de se perdre dans l'autre, de dire comme lui, de faire parfois même physiquement comme lui. C'est une man½uvre inconsciente qui consiste à faire écho, à entrer en communication non verbale, à être en empathie intense. Observez les enfants, ils savent faire cela très bien, eux qui restent encore très proches de leur intuition.
Mais parfois, à essayer de se mettre à la place de l'autre pour mieux le ou la comprendre, comporte des risques. Cet acte que l'on pourrait croire hautement empathique, positif, altruiste, consiste, en fait, à ne plus laisser de place à l'autre. Et puis, la fusion n'est pas très loin de la confusion.
Toutefois, une certaine manière d'être en fusion avec l'autre peut se révéler source de plaisir... un vaste programme qu'il vous reste à explorer, grâce à un petit voyage sur l'oreiller d'à côté.....(Voir nudité)
Le regard de l'autre
Il y a le regard de l'autre. Certes, lorsque vous étiez petit(e), c'est le regard d'une autre qui vous a donné corps, qui vous a offert son miroir, qui vous a aidé à vous sentir unique mais aussi différent(e) et séparé(e). C'était le regard de votre mère. Toutefois, passé 9 neuf mois, si vous continuez à considérer que le regard de l'autre offre une justification à votre existence, il y a peut-être un petit problème. Ce type de rêve est un excellent indicateur de votre capacité à être vous-même ou à être juste une image de surface et le miroir d'autrui. Le regard de l'autre est un plaisir, un bienfait, une nécessité mais s'il devient une prison, alors, vous risquez de demeurer saisi(e) dedans, comme dans une toile d'araignée.
Le désir de l'autre
Il y a le désir de l'autre. Si celui-ci prend le pas sur le vôtre, là aussi il y a un problème. Passé les premières années de votre vie, agir en fonction du désir d'autrui peut vous conduire à vous perdre totalement de vue. Vous risquez de ne plus du tout être vous-même. Devenir étranger(ère) à vous, ne plus vous reconnaître, être une marionnette, vous laissez manipuler, sont autant de déclinaisons possibles de ce qui vous guette. Il existe, bien sûr, une version positive du désir de l'autre. C'est celui qui vous permet de vous sentir vous-même, aimé(e), respecté(e). Si vous rêvez de cela, votre confiance intérieure n'en sera que plus renforcée, votre narcissisme aussi et votre sentiment de valeur par la même occasion. (Voir narcisse, valeur)