Il va vous falloir entrer en vous-mêmes pour aller interroger votre tribunal intérieur et faire entrer en dialogue votre ça, votre Moi et votre Surmoi. Vous allez peut-être devoir errer dans ce monde étrange de votre espace psychique, une feuille à la main, en quête d'une autorisation que vous avez bien du mal à obtenir. A force d'errer de pièce en pièce, vous commencez à vous énerver quelque peu. Dans un bureau, "l'on" vous dit blanc, et dans l'autre, "l'on" vous dit noir. Rien ne va plus, les jeux sont défaits et les règles vous semblent pour le moins mystérieuses, car mouvantes et essentiellement contraignantes, voir contrariantes.
C'est alors que vous découvrez qu'au c½ur de cette autocratie particulière, il y a votre Surmoi, royal, tyrannique et que toute autorisation passe par lui ou par elle, au gré de sa fantaisie. Si toutefois il est loisible de parler de fantaisie pour ce personnage pointilleux, exigeant et qui tend vers l'omnipotence si l'on y prend garde. Certes, c'est bien votre Moi qui suggère des arrangements, des traités, des propositions, mais en dernier ressort, le décret va tomber sous l'égide de l'empereur ou de l'impératrice de votre inconscient: votre Surmoi.
Toutefois, souvenez-vous qu'il existe des putschs, des révolutions et qu'on a exécutés des tyrans pour moins que cela. L'édification de vos lois intérieures, devraient passer par une délibération préalable. Sinon vous allez récoltez le Surmoi de vos parents, de vos professeurs, en version censure morale massive. Il serait temps de passer, au c½ur de vous-même, à une démocratie participative, où chacun aurait son mot à dire. Votre Çà, Moi et Surmoi auraient tous le droit de votre et de reconnaissance.
Et quand enfin, vous trouverez votre autorisation intérieure, c'est que votre Surmoi vient enfin, de se relâcher un peu. Vous avez le droit de décoller, de vous envoyer en l'air, de désirer, d'entrer et de sortir, de rêver, de dormir...
Profitez en pleinement et jouissez!